Suite à une interpellation de RSF Suisse et impressum, Didier Burkhalter confirme que les professionnels des médias sont aussi responsables de leur propre sécurité en voyage, conformément à la Loi sur les personnes et les institutions à l’étranger. Par Loïc Delacour.
«Toute personne qui prépare et réalise un séjour à l’étranger ou qui exerce une activité à l’étranger engage sa propre responsabilité». La nouvelle Loi sur les Suisses de l’étranger (LSEtr) entrée en vigueur le 1er novembre 2015 veut clarifier les choses: si la Confédération intervient pour protéger les intérêts des citoyens à l’étranger lorsqu’ils ne peuvent le faire seuls, les dépenses engagées doivent être remboursées par ceux-ci. Mais qu’en est-il des journalistes qui se rendent, par exemple, dans une zone à risque?
À la question posée par RSF Suisse et impressum, le conseiller fédéral Didier Burkhlater répond sans équivoque: par principe d’égalité de traitement, les professionnels des médias sont aussi soumis à la LSEtr. Le chef du DFAE rappelle que, comme l’indique l’article 61, les émoluments ou le remboursement peuvent faire l’objet d’un sursis de paiement ou être remis partiellement ou en totalité pour d’autres motifs importants, et notamment s’il existe un intérêt public prépondérant.
Selon RSF et impressum, cette clause entre en vigueur dans certains cas concrets concernant les journalistes. Toutefois, les organisations conseillent aux professionnels des médias de «préparer consciencieusement leur voyage, adopter un comportement responsable durant leur séjour à l’étranger et tenir compte des aspects sécuritaires».
Des informations, des conseils, une helpline ou encore une FAQ à destination des personnes voyageant hors de Suisse sont fournis par le DFAE sur sa plateforme Itineris.
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