Tamedia veut économiser six millions de francs dans toute la Suisse et va supprimer au total près de 50 postes : en Suisse romande, le groupe va supprimer jusqu’à 28 postes, en Suisse alémanique, environ 20 postes. Tamedia a informé ses employés de ses projets de suppressions.
En Suisse romande, Tamedia va supprimer plus d’un poste sur dix : Jusqu’à 28 des 250 postes devraient être victimes du paquet d’économies. Les employés de tous les titres romands sont concernés, à savoir de la «Tribune de Genève», «24 Heures», «Le Matin Dimanche» et «lematin.ch». En Suisse alémanique également, des postes seront supprimés dans tous les titres. Les 48 postes devraient être supprimés dans les rédactions. De plus, Tamedia met fin à sa collaboration avec 21 free-lances. Tamedia communiquera dans les semaines à venir quels postes seront précisément supprimés. La phase de consultation se déroule jusqu’à fin octobre.
Tamedia justifie les suppressions de postes par le recul du chiffre d’affaires dans la presse écrite : apparemment, l’entreprise d’édition n’est pas en mesure de compenser le recul du chiffre d’affaires des produits imprimés par la croissance du chiffre d’affaires des produits numériques. « Il faut deux abonnements digitaux pour un print, une tâche d’hercule. On ne va pas arriver à compenser cette perte du chiffre d’affaires. Si on ne réagit pas, nos résultats vont davantage se dégrader », a déclaré Andreas Schaffner, directeur général des médias payants de Tamedia, à la télévision suisse romande RTS.
L’association de journalistes impressum critique vivement les suppressions d’emplois. Des entreprises comme TX Group ont une responsabilité « Les entreprises comme TX Group ont une responsabilité sociale. Elles bénéficient du privilège de la liberté des médias. En contrepartie, on attend d’elles qu’elles fournissent des informations journalistiques suffisamment variées pour une société démocratique. Avec cette nouvelle saignée à blanc de 20 postes en Suisse alémanique et de 28 postes en Suisse romande, TX Group montre qu’il accorde plus d’importance à l’augmentation des bénéfices économiques au profit des actionnaires qu’à la responsabilité journalistique et sociale de l’entreprise. », écrit l’association.
Le syndicat syndicom condamne également les suppressions d’emplois : le groupe a réalisé l’année dernière un bénéfice de 123 millions de francs et a distribué 47 millions de francs de dividendes. Stephanie Vonarburg, vice-présidente de syndicom, déclare : « On peut se demander si les décideurs au plus haut niveau ont vraiment pris conscience de la pression à laquelle sont soumises les rédactions depuis les dernières suppressions. La suppression de postes est irresponsable vis-à-vis des journalistes et n’est pas nécessaire d’un point de vue économique ».
impressum et syndicom sont en contact avec les commissions du personnel de Tamedia et se tiennent à la disposition des personnes concernées pour les conseiller et les aider.
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