Sexe, mort, drogue, argent, handicap ou secret de famille… Chaque épisode de « Brise Glace » explore un tabou, un non-dit, une expérience qu’on préfère taire d’ordinaire dans les conversations polies. En donnant – longuement, intimement – la parole à celles et ceux qui vivent d’autres vies que la nôtre, nous sommes invités à confronter nos propres préjugés. C’est cette idée que Virginie Nussbaum et moi avons voulu creuser en créant le premier podcast natif du « Le Temps » au prin-temps 2018.
Mais pour que la parole se libère, il faut d’abord créer un climat de confiance. Celle-ci naît dès les premiers échanges, lors d’un appel téléphonique ou d’une rencontre. Elle repose sur la transparence, l’écoute et une forme de bienveillance. Je sais que le mot est galvaudé aujourd’hui, mais sans sécurité émotionnelle, aucune conversation profonde ne peut émerger. Nous n’enregistrons pas en studio, mais chez l’une ou l’autre, autour d’un thé. Ce choix a des désavantages (une voisine fan de chant lyrique ou un chat bavard ne sont pas à exclure…) Mais ces imprévus font aussi partie de l’ADN de « Brise Glace ». Ils permettent de faire tomber les masques et d’aller à l’essentiel.
Saison après saison, ce format à hauteur humaine a trouvé son public. Avec plus de 3 millions d’écoutes, « Brise Glace » s’apprête à entamer sa huitième saison.
Célia Héron, hôte et coproductrice de « Brise Glace » et rédactrice en cheffe adjointe du « Le Temps ».