« Nous voulons inciter le public à ré’échir à sa consommation d’informations » : le réalisateur Tim Fehlbaum.

Actualités médias

Tim Fehlbaum : | 16.06.2025

« Les mêmes questions éthiques se posent encore »

Entretien avec Tim Fehlbaum, scénariste et réalisateur bâlois nommé aux Oscars, sur son film et l’éthique dans les rédactions.

Par Matthias Zehnder

Le film retrace la couverture en direct de la prise d’otages des Jeux olympiques de Munich par la chaîne américaine ABC Sports. Depuis la régie, tel un commandant dans un sous-marin, le jeune producteur de télévision Geoff Mason orchestre la diffusion. Tim Fehlbaum y met en scène de manière condensée les grandes questions d’éthique médiatique, des interrogations qui restent d’actualité pour tous les médias aujourd’hui. Son scénario pour « September 5 » lui a valu une nomination aux Oscars.

Munich, 5 septembre 1972. La nuit est encore noire. La radio diffuse « Fortunate Son » de Creedence Clearwater -Revival. Dans une BMW 2002 aux lignes anguleuses, Geoff Mason (interprété par John Magaro) est au volant. Agé de 27 ans, il est jeune producteur chez ABC Sports. Il se rend au village olympique, où il doit assurer la matinale depuis le studio de la chaîne américaine. Nous sommes au dixième jour des Jeux olympiques de Munich. L’équipe d’ABC Sports est en direct et diffuse les compétitions aux quatre coins du monde. Mais cette journée ne sera pas comme les autres.

Des Jeux olympiques conçus pour la télévision

Des centaines de millions de téléspectateurs suivent les Jeux olympiques à travers le monde. Pour la première fois, la compétition est entièrement pensée pour la télévision. 60 chaînes retransmettent les épreuves en direct dans 98 pays. Dans le stade, les caméras occupent des emplacements stratégiques. La technologie de pointe est à l’honneur : des chronomètres électroniques mesurent les temps à la milliseconde près, tandis que la première voiture électrique de BMW accompagne les coureurs du marathon. Autre grande nouveauté : les Jeux sont intégralement diffusés en couleur pour la première fois. Dans la nuit, le nageur américain Mark Spitz a remporté sa septième médaille d’or, établissant un nouveau record du monde au 4 × 100 mètres quatre nages. Un exploit monumental.

Geoff Mason est chargé de préparer l’ouverture du programme du jour. Mais l’agenda n’a rien d’enthousiasmant : volleyball, tour préliminaire de football (RDA-Mexique, -Danemark-Maroc, Birmanie-Malaisie) et boxe. Rien qui puisse captiver l’Amérique. Les producteurs seniors, peu -intéressés par cette programmation, laissent volontiers la main à leur jeune collègue. Geoff prend les commandes.

Ainsi commence « September 5 », le film primé de Tim Fehlbaum sur l’attentat des Jeux olympiques de Munich en 1972. L’intrigue se déroule presque entièrement dans la régie d’ABC Sports, où l’on suit avec une précision minutieuse le travail des journalistes. Au cœur du récit : le producteur Geoff Mason. A 4 heures 40 du matin, l’équipe d’ABC entend des coups de feu en provenance du village olympique voisin. Une cellule de terroristes palestiniens vient de prendre en otage onze membres de la délégation israélienne. Malgré l’opposition du service d’information de la chaîne, l’équipe de ABC Sports décide de couvrir en direct les -21 heures de la prise d’otages.

Un rêve et un cauchemar à la fois

Pour un jeune journaliste, c’est à la fois une opportunité et un cauchemar. C’est l’occasion rêvée de faire ses preuves, mais aussi une tragédie. Et pour les reporters, le défi est -immense : ces journalistes sportifs se retrouvent soudain plongés au cœur de la géopolitique mondiale. Geoff Mason ne laisse pas passer sa chance. Avec l’aide de Marianne -Gebhardt (Leonie Benesch), une interprète allemande, il prend les rênes de l’émission en direct.

Dans un premier temps, l’équipe d’ABC diffuse sans interruption. Près d’un milliard de téléspectateurs dans le monde entier voient, en direct, un terroriste cagoulé apparaître sur le balcon de l’appartement où les Palestiniens -retiennent leurs otages israéliens.

A cet instant, ce terroriste est plus regardé que Neil Armstrong lorsqu’il a posé le pied sur la Lune trois ans plus tôt. Geoff Mason et son équipe doivent alors faire face aux questions fondamentales du journalisme en temps de crise. Quelle histoire racontent-ils ? Et pourquoi ? « September 5 » est aussi un film sur la responsabilité des médias. Mais surtout, il reconstitue avec précision les coulisses d’une rédaction en direct et, à travers Geoff Mason, les dilemmes auxquels les journalistes sont confrontés.

 

L’interprète Marianne Gebhardt (Leonie Benesch) et le producteur Geo¿ Mason (John Magaro) travaillant avec la technologie télévisuelle originale des années 70.

Avant la cérémonie des Oscars, « Edito » a eu l’occasion d’échanger avec Tim Fehlbaum, -scénariste et réalisateur, à propos de son film.

Tim, félicitations pour ta nomination aux Oscars ! Selon toi, qu’est-ce qui a fait la différence pour que ton film soit sélectionné ?

J’espère avant tout que la qualité du film et son sujet ont fait la différence. A travers une perspective historique, nous montrons la complexité et l’importance du journalisme de crise. Notre ambition est d’amener le public à réfléchir à sa propre consommation des médias et de l’information. Bien sûr, de nombreux facteurs entrent en jeu lorsqu’il est question d’une nomination aux Oscars. Nous avons remarqué que le film a été très bien accueilli par une grande partie des journalistes. Cela nous a particulièrement touchés, car c’est un film qui parle précisément du journalisme.

Analysons quelques scènes clés du film. Au début du film, une discussion a lieu entre Roone Arledge (Peter Sarsgaard), président d’ABC Sports, et Marvin Bader (Ben Chaplin), vice-président et responsable des opérations, ainsi que le jeune Geoff Mason (John Magaro), producteur junior chez ABC Sports. Ils examinent le programme du lendemain, qui s’annonce peu palpitant : du volley-ball, un match de football entre la Birmanie et la Malaisie, et un combat de boxe opposant un boxeur cubain à un Américain. Le Cubain est favori et le combat pourrait ne durer qu’une trentaine de secondes.

ROONE: Doesn’t matter. It’s Cuba … versus the United States of America …
BADER: Sure you want to bring in politics?
ROONE: Not politics, Bader. Drama. Emotions.

Roone dit qu’il ne s’agit pas de politique, mais de drame et d’émotion. N’est-ce pas toujours le cas dans le journalisme, encore plus aujourd’hui ?

Je suis ravi que tu mettes cette scène en avant. Nous avons en effet voulu y condenser les grandes thématiques du film. Cela reflète aussi le rôle qu’a joué le véritable Roone Arledge dans le développement de la télévision sportive. C’était un visionnaire, un conteur hors pair. Avant de se tourner vers la télévision, il avait étudié la littérature anglaise. Il a été le premier à transformer la couverture du sport en une véritable narration héroïque, au sens dramaturgique du terme. Il demandait aux commentateurs de raconter une histoire plus globale, en intégrant le parcours personnel des athlètes, et cela incluait inévitablement la politique. Roone -Arledge savait captiver le public.

Il a également été un pionnier technologique en introduisant le ralenti et les caméras de terrain, qui permettaient d’obtenir des images au plus près des athlètes. Nous avons voulu rendre cela visible et tangible dès le début du film. D’après nos recherches, Roone Arledge espérait à l’époque pouvoir passer à la rédaction des actualités. ABC possédait une division sport et une division information, et bien qu’il dirigeait le pôle sportif, il semblait chercher un nouveau défi dans l’univers de l’information.

Le jeune producteur télé Geo¿ Mason (John Magaro) devait passer une journée tranquille. Mais il se retrouve soudain à diriger la ouverture d’un attentat terroriste.

L’un des témoins clés du film est le véritable Geoff Mason, qui travaillait alors comme jeune producteur chez ABC Sports.

Nous avons mené des recherches approfondies sur la prise d’otages et avons découvert le rôle central qu’ont joué les médias dans sa couverture. C’est ce qui nous a amenés à choisir cette perspective unique, celle du régisseur en salle de contrôle. Nous avons eu la chance de pouvoir parler avec lui pendant une heure. Au départ, nous pensions que ce serait un simple échange de 20 minutes sur Zoom, juste pour lui poser quelques questions.

Finalement, l’entretien a duré plus de deux heures. Cela nous a convaincus de raconter toute l’histoire exclusivement depuis la régie. Geoffrey Mason nous a décrit en détail ce qu’ils avaient vécu à l’époque et les dilemmes auxquels ils avaient été confrontés. Ces journalistes sportifs ont dû couvrir un attentat terroriste sans y avoir jamais été préparés ni formés.

La mise en scène est magistrale. Les journalistes sont enfermés dans la régie, comme dans un sous-marin. A travers les écrans, ils observent la réalité. A l’image de l’équipage d’un sous-marin, ils doivent naviguer à l’aveugle à travers l’histoire, avec un champ de vision extrêmement limité. C’est brillamment mis en scène.

Merci beaucoup. La comparaison avec le sous-marin est excellente. Nous avons d’ailleurs étudié des films de sous–marins pour construire cette mise en scène, notamment « Das Boot » de Wolfgang Petersen. Dans ce film aussi, les événements à la surface ne sont perçus que de manière -indirecte, à travers les périscopes et le sonar.

Analysons la scène suivante du film. Après la prise d’otages des athlètes israéliens, Marvin Bader et Roone Arledge débattent de la question : doivent-ils diffuser l’événement en direct ?

BADER: So, is that what we’re trying to achieve here? Ratings?
ROONE: No. We just … We’re following the story wherever it takes us.
BADER: Alright, then let me ask you this: Black September; they know that the whole world is watching, right? That’s why they chose the Olympics. If they shoot someone on live television, whose story is that? Is it ours, or is it theirs?

L’équipe ne pensait-elle qu’aux audiences ?

Je ne peux pas dire avec certitude ce qui motivait réellement l’équipe à l’époque. Cependant, d’après nos recherches, il ne s’agissait pas simplement de maximiser l’audience. Leur objectif principal semblait être d’informer le public du mieux possible sur la situation tragique à Munich. D’ailleurs, ce n’est pas ABC qui a diffusé en premier la fausse -information sur la libération des otages – cette annonce provenait d’une source officielle. Je ne pense donc pas que l’obsession des audiences ait été leur moteur. Ils -faisaient face à une crise sans précédent et tentaient de la gérer avec les moyens du moment.

Un problème : ce sont des journalistes sportifs. Le reporter Peter Jennings déclare : « Personne ne sait ce qui est en train de se passer. Les journalistes sportifs sont dépassés par la situation. » Roone lui répond : « Nous ne faisons que placer la caméra au bon endroit et suivre l’histoire. »

JENNINGS: Look, nobody knows yet what is happening here. So we have to be very careful about everything we say on air. We have a journalistic responsibility here. And no offense guys, but you’re Sports. You’re in way over your head. News should take over.

ROONE: Our job is to tell the stories of these indivi-duals. Whose lives are at stake. A hundred yards away. And our job is really straightforward. We put the camera in the right place. And we follow the story as it unfolds in real time. News can tell us what it all meant after it’s over. And I’m sure they’re gonna try.

C’est une question que nous, journalistes, nous posons encore aujourd’hui : devons-nous simplement poser la caméra et rapporter ce qui se passe, ou devons-nous chercher à comprendre ?

C’est précisément pour cette raison que nous avons choisi de nous placer du point de vue d’ABC Sports. D’autres chaînes couvraient les Jeux et l’attentat, mais ABC Sports a été la seule, dès le matin, à avoir l’idée de braquer une caméra sur l’appartement où les preneurs d’otages retenaient les athlètes israéliens. J’ai souvent été sur place et, depuis le studio d’ABC, on pouvait effectivement voir directement l’appartement où tout se déroulait. ABC Sports a eu cette intuition : faire rouler une caméra hors du studio et diffuser une image en direct, en continu. Ils ont été les seuls à le faire. Mais dès l’instant où l’on place une caméra et que l’on choisit un cadre, on devient acteur de la narration. C’est tout l’enjeu de notre film.

A un moment, il y a même une boucle de rétroaction : les terroristes voient sur leur téléviseur ce qu’ABC diffuse. Les médias influencent-ils ainsi la réalité en direct ?

Absolument. La police avait prévu de neutraliser les preneurs d’otages dans l’appartement, mais elle a finalement annulé l’opération. D’après nos recherches, il n’est pas certain que l’intervention ait été stoppée parce que les terroristes ont vu les forces de l’ordre approcher à la télévision. Il est bien plus probable que les policiers étaient simplement dépassés par la situation.

A l’époque, il s’agissait de simples agents de patrouille, qui se sont soudain retrouvés armés de fusils qu’ils n’avaient jamais utilisés auparavant. Ce que nous savons avec certitude grâce à Geoffrey Mason, qui était présent dans la régie, c’est que la police a effectivement fait irruption dans la salle de contrôle d’ABC Sports et a exigé l’arrêt de toutes les caméras. Nous tenions absolument à intégrer cette scène dans notre film.

L’interprète Marianne Gebhardt écoute la radio de la police. Ses informations provoquent de vifs débats en régie : quelle histoire les journalistes doivent-ils raconter ?

La police prend d’assaut le sous-marin – c’est une boucle de rétroaction double.

Oui, exactement.

Vers la fin du film, l’affrontement final a lieu sur l’aérodrome de Fürstenfeldbruck entre la police et les terroristes. L’interprète Marianne Gebhardt annonce d’abord que tous les otages ont réussi à s’échapper et ont survécu.

GEOFF: (into walkie) Marvin, we need to go on air now. I’ll have Jim use «as we’re hearing» for wording.
BADER: Where is Roone? Let me talk to him (no response). Geoff, do you read me? Don’t air it. We need two confirmed sources.
GEOFF: It’s on ZDF. They’re airing it. Roone just called anxious to get it out.
BADER: Geoff, if we air it, then everybody else will.
GEOFF: So we let NBC or CBS get the scoop?
BADER: This isn’t a competition. Wait for confirmation.
GEOFF: (thinks) Sorry Marv, we need to go on air now.

Bader affirme que ce n’est pas une compétition. Mais c’en est bien une, non ?

Oui, je le pense aussi. Nous avons projeté le film devant de nombreux journalistes et professionnels des médias, notamment à Washington. A chaque fois, plusieurs d’entre eux venaient me voir après la séance et me disaient : « Aujourd’hui, la technologie est totalement différente, tout va beaucoup plus vite… mais les grandes questions restent exactement les mêmes. »

L’enjeu demeure le même : il faut obtenir le scoop et être le premier à publier, tout en respectant les règles déontologiques et en s’appuyant sur des sources vérifiées. Cette tension entre rapidité et rigueur est toujours d’actualité. C’est pourquoi les mêmes dilemmes éthiques se posent encore aujourd’hui.

Cette scène illustre parfaitement l’importance d’avoir deux sources distinctes. La ZDF seule ne suffit pas. Il faut deux sources indépendantes, et le film le montre de manière très percutante.

Il était essentiel pour nous de montrer le rôle du dispositif médiatique et la manière dont les informations circulent à travers différents médias et technologies. Notre film traite également de l’impact des évolutions technologiques sur le journalisme et, par extension, sur notre perception des grands événements mondiaux.

C’est la raison pour laquelle nous avons reconstitué avec le plus de précision possible l’environnement technologique de l’époque. Nous voulions faire ressentir à quel point le processus était physique et manuel. Dans la scène que tu évoques, on voit les journalistes tenter de recouper les -informations à l’aide de divers appareils, illustrant ainsi la complexité du travail de vérification.

Le film montre de manière saisissante à quel point la télévision était un travail physique à l’époque, que ce soit pour agrandir les portraits des otages ou insérer les incrustations à l’écran. Il met aussi en lumière plusieurs problèmes fondamentaux du journalisme. Ton regard sur les médias a-t-il changé depuis que tu as commencé à travailler sur ce film ?

Bonne question. Oui, absolument. Il y a deux aspects qui m’ont particulièrement marqué. D’abord, pour mes recherches, j’ai passé beaucoup de temps dans les régies et les studios de retransmissions sportives, à observer les dynamiques de travail des équipes.

Depuis, je ne regarde plus un match de football ou une retransmission télévisée de la même manière. Je comprends désormais l’incroyable machine qui se cache derrière chaque diffusion en direct. Ensuite, j’ai pris davantage conscience du professionnalisme des journalistes. Je vois bien que l’actualité devient de plus en plus un produit de divertissement, et c’est aussi un sujet central dans notre film. Cependant, mon admiration pour celles et ceux qui travaillent dans le journalisme n’a fait qu’augmenter.

[werbung]

Y a-t-il quelque chose que tu aimerais voir évoluer dans le travail des journalistes ?

Je n’irais pas jusqu’à formuler un souhait.

Avons-nous besoin de plus de Roone, de Bader ou de Geoff ?

Sans hésitation, plus de Bader. Il est la boussole morale de l’équipe.

Et que représente cette nomination aux Oscars pour toi ?

Pour moi et pour toute l’équipe, c’est une immense reconnaissance. Nous avons mis beaucoup de temps et de passion dans ce projet, sans jamais imaginer qu’il irait aussi loin. J’espère bien sûr que cette nomination incitera encore plus de gens à aller voir le film.


Tim Fehlbaum est né en 1982 à Bâle et a étudié à la Hochschule für Fernsehen und Film de Munich. Pendant ses études, il a réalisé de nombreux clips musicaux, travaillé comme directeur de la photographie
et tourné son premier court-métrage, le thriller « Für Julian », qui lui a valu le Shocking Shorts Award en 2004.

Avec son premier long-métrage, « Hell », il remporte le Prix du film allemand du meilleur réalisateur émergent en 2011. En 2012, « Hell » est nommé aux Prix du cinéma suisse dans les catégories meilleur film et meilleur scénario, ainsi que dans six catégories aux Prix du cinéma allemand. Son dernier long-métrage, « Tides », a été présenté en première à la Berlinale en 2021.

«September 5»

The Day Terror Went Live
Long-métrage

Tim Fehlbaum (réalisation, scénario) est reparti bredouille des Academy Awards 2025 : l’Oscar du meilleur scénario original a été attribué à Sean Baker pour « Anora ». Cette tragicomédie a également remporté les Oscars du meilleur film, de la meilleure réalisa-tion, de la meilleure actrice et du meilleur montage.

Casting:
Roone Arledge : Peter Sarsgaard
Geoff Mason : John Magaro
Marvin Bader : Ben Chaplin
Marianne Gebhardt : Leonie Benesch
Scénario et réalisation : Tim Fehlbaum
Image : Markus Förderer
Décors : Julian R. Wagner
Montage : Hansjörg Weißbrich
Musique : Lorenz Dangel
Production : BerghausWöbke Filmproduk­tion, Projected Picture Works, Constantin Film

Nommé en 2025 pour un Golden Globe dans la catégorie Meilleur film – Drame et pour  un Oscar du Meilleur scénario original.

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