Pierre Ballenegger est ravi par sa formation de journaliste. Photo: Solène Monney

Actualités médias

22.03.2024

Métier de rêve malgré tout

En 2023, les entreprises de médias suisses ont supprimé plus de 200 postes. L’ambiance dans le secteur est tendue, les reportages sont sombres. À tort, disent de nombreux experts. Le journalisme reste un métier fantastique. Le journalisme a un avenir. Vraiment ? Le magazine des médias «Edito» a sondé le secteur.

« Nous, journalistes, avons un penchant pour les mauvaises nouvelles – et nous écrivons sur nous-mêmes en mal », déclare Peter Hossli, directeur de l’école de journalisme Ringier. Le journalisme est un métier créatif, ce qui « implique toujours une certaine auto-exploitation », dit-il. Journaliste est « un métier à vivre 24 heures sur 24. On est toujours journaliste. » Mais entre 40 et 50 ans, beaucoup n’ont plus la force d’être créatifs. Fabienne Kinzelmann, rédactrice à la «Handelszeitung» et co-présidente de l’association Qualité dans le journalisme, dit : « Tout le monde aime se plaindre de son travail, mais les journalistes se plaignent vraiment beaucoup. » Elle ajoute : « Peu de secteurs ont une culture de leadership aussi mauvaise que les médias. » Cela entraîne une « crise des talents », qu’elle décrit comme « l’un des plus grands défis pour le secteur des médias ».

Qu’est-ce qui pousse les débutants à devenir journalistes malgré tout ? Pourquoi d’autres quittent-ils après quelques années ? Dans son nouveau numéro, «Edito» dresse le portrait de débutants, de reconvertis – et de ceux qui ont abandonné. Par exemple, Pierre Ballenegger, producteur vidéo pour Blick Suisse romande. Bien qu’il soit déjà très bien formé techniquement, il suit une formation journalistique. « J’avais la technique, mais il me manquait le fond journalistique », dit-il. « J’apprends beaucoup, je dois être attentif à poser des questions comme si j’avais cinq ans », sourit-il.

Ou Florence Hügi, qui a adoré son travail de journaliste pour la presse écrite. Elle a en revanche détesté son rôle à la télévision RTS, la méthode de travail et la hiérarchie. Elle s’est donc mise à son compte et a inventé une activité qui la satisfait. Un départ notable est celui d’un journaliste sportif qui transforme sa passion en profession et devient entraîneur de football – aux Îles Caïmans.

Qu’est-ce qui les motive ? Comment vivent-ils le secteur, le journalisme ? Découvrez-le maintenant dans le nouveau « Edito »

Veuillez remplir tous les champs.
Votre adresse e-mail n'est pas publiée.

* = obligatoire

 

Offre exclusive

Exclusivement pour les abonnés : Edito-Webinaire

La communauté Edito pour l’apprentissage entre pairs – pour que les créatifs restent créatifs, avec l’IA et d’autres outils innovants.

 

Informations et inscription

Publicité
Nouvelle édition
«Edito» in Deutsch