Sept bonnes raisons de dire oui au paquet média

Les délégués d’impressum, l’association suisse des journalistes, ont dit « oui » à l’unanimité au « paquet média ».

En voici les raisons :

Pour un journalisme critique et basé sur des faits. Le paquet média promeut la formation des journalistes et le Conseil suisse de la presse. Des journalistes compétents sont la base d’un journalisme fondé et critique.
Pour la diversité des médias. Le paquet média renforce de manière prioritaire les petits médias, les médias locaux et les nouveaux médias en ligne.
Pour une plus grande indépendance. Les entreprises de médias qui s’appuient sur des sources de financement variées courent moins le risque d’être dominées par des puissances individuelles. C’est pourquoi le paquet média renforce également l’indépendance des rédactions.
Il est limité dans le temps. De nombreux médias ont besoin de ces sept années pour adapter leur modèle commercial aux nouvelles conditions dans la phase de bouleversement actuelle. Sinon, ils seront perdus avant.
Parce que la société démocratique a besoin de la diversité des médias. De nombreux médias ont déjà été achetés par de riches démagogues ou sont sous perfusion de quelques annonceurs. Dans ces médias, les journalistes sont moins libres. La démocratie a pourtant besoin de médias indépendants. Nombre d’entre eux ne survivront les prochaines années que grâce au soutien des médias.
Parce que moins d’emplois de journalistes signifie aussi moins de contrôle de l’État. Le paquet préserve les emplois des journalistes dans les rédactions indépendantes. L’arrivée des géants de l’Internet, Google, Facebook et autres, a déjà coûté des milliers d’emplois de journalistes. Chaque emploi signifie moins de recherche, moins de diversité d’opinion, moins de contrôle des puissances étatiques et économiques.
Parce que la Suisse se construit sur des compromis – et notamment des compromis comme le paquet médias. Aussi les médias qui ont moins besoin d’argent profitent du fait que la distribution matinale est soutenue tant dans les villes que dans les régions. Mais les autres en profitent de manière surproportionnée. Ce compromis est préférable à la perte de la diversité des médias et du journalisme indépendant.