EditoRialement – 15.03.2016

Au coeur du métier

Etourdis parfois par les changements accélérés dans les métiers de l’information, par l’émergence d’alternatives au journalisme, nous risquons d’oublier le maintien de quelques piliers professionnels, comme l’agenda politique ou les faits divers. Ces bons vieux faits divers qui ont fait naître le journalisme au temps des almanachs, et qui continuent à attirer particulièrement l’attention des lecteurs. Là aussi, le contexte change: l’enquête de Bettina Büsser montre bien en quoi la concurrence des lecteurs-reporters ou d’autres sources sur internet affecte les conditions de travail dans la presse et les médias électroniques.

Ce qui me paraît intéressant à constater quand on consulte les rapports du Conseil de la presse, c’est que la plupart des décisions concernent de près ce journalisme-là, de couverture immédiate d’événements de type faits divers. En 2014, sur 70 plaintes déposées auprès du Conseil, quinze plaintes concernaient une identification abusive, sept le non respect de la sphère privée, cinq le non respect de la présomption d’innocence. Comment titrer, que montrer? Les choix sont souvent délicats. Mais n’est-ce pas justement là que se situe le savoir-faire de notre métier, et ce qui (entre autres) continuera à le faire exister?

(Extrait de l’éditorial paru dans EDITO 16-1)

 

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