«Nous avions le sentiment d’être face à un mur», ont déclaré les membres de la Commission de Rédaction de l’ats (CoRé), ce jeudi en conférence de presse à Berne, commentant la rupture des négociations avec le conseil d’administration (CA). «Un mur parfois insultant, menaçant», a ajouté Antoinette Prince. La rédaction de l’Agence télégraphique suisse a décidé d’attendre le 28 février pour décider si elle accepte une médiation ou reprend sa grève suspendue.
Une position trop défensive? «Je ne crois pas, a répondu Sebastian Gänger. Nous sommes constructifs, et nous sommes fermes dans nos demandes.» La rédaction de l’ats serait prête à accepter une procédure de conciliation auprès du SECO, Secrétariat à l’économie – ce qui excluerait dès lors toute grève – à condition que les licenciements soient suspendus. «On peut d’ailleurs se demander, dit Sebastian Gänger, si leur demande si rapide de médiation est un signe de faiblesse chez eux, parce qu’ils veulent surtout s’assurer que nous ne faisons plus grève.»
Au cours des négociations, la délégation du CA n’est pas entrée en matière sur les réserves de l’ats (entre 16 et 20 millions selon ce qu’on y inclut). Il est prévu que celles-ci soient distribuées aux anciens actionnaires de l’ats. La décision devrait être prise lors d’une assemblée en juin. Malgré ces réserves, le CA n’a pas voulu discuter des propositions d’amélioration du plan social faites par la CoRé.
Au cours de la conférence de presse, trois employés de l’ats portant des masques de membres du conseil d’administration ont distribué des cacahouètes. «C’est tout ce que nous avons obtenu pendant les négociations.»
A. M.
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