La limitation de Twitter pourrait passer de 140 à 10 000 caractères, faisant de l’outil un diffuseur direct de contenus journalistiques. Facebook s’y attèle déjà avec ses «Instant Articles» testés récemment par la NZZ. Par Loïc Delacour
La nouvelle a secoué les amateurs des messages courts: Twitter travaille sur une fonctionnalité permettant de publier de longs textes pouvant atteindre jusqu’à 10 000 caractères. En mal de revenus, le réseau social cherche visiblement à passer de simple intermédiaire à diffuseur de contenus informatifs afin de pouvoir monétiser ces derniers.
Peu convaincus, certains y voient une stratégie qui précipitera la chute de l’entreprise américaine. D’autres pensent que les réseaux sociaux, en devenant des supports directs pour les articles, pourraient effectivement conclure des partenariats lucratifs avec les entreprises de presse.
Facebook a déjà lancé le mouvement en mai 2015 avec l’Instant Article, un format spécifique de publications destinées aux médias. Disponible sur smartphone, celui-ci permet aux éditeurs de rendre leurs contenus plus rapidement lisibles. Ils peuvent y placer leurs propres pub et empocher 100% des revenus générés, ou laisser Facebook s’en occuper et ne toucher dès lors plus que 70% des profits, 30% allant dans la poche du géant américain.
En Suisse, la NZZ a publié son premier Instant Article fin du mois de novembre dernier. Anita Zielina, responsable des produits numérique du quotidien zurichois, expliquait alors au magazine werbewoche: «Nous voyons dans cette nouvelle fonctionnalité de Facebook non seulement des gains potentiels supplémentaires, mais également une expérience stratégique nous permettant d’en savoir plus sur la manière dont notre contenu est utilisé sur ce type de plateformes.»
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