Tamedia a confirmé que Le Matin ne sera plus imprimé dès le 22 juillet. Pourtant une procédure est ouverte devant l’office vaudois de conciliation. Etat des lieux avec Dominique Diserens, docteure en droit et secrétaire centrale d’Impressum.
EDITO: Vous avez tenu une « séance urgente » vendredi 8 juin dans le cadre de la procédure de conciliation. Pourquoi et comment cela s’est-il déroulé?
Dominique Diserens: suite aux rumeurs précises de la semaine passée, nous avons demandé des mesures super urgentes visant au maintien de la version papier du Matin et le gel des licenciements sur deux ans notamment. Cette séance urgente était le résultat de notre requête urgente.
EDITO: La procédure de conciliation est en cours depuis le 28 mars devant l’office vaudois de conciliation. Tamedia peut-il légalement annoncer des licenciements?
Dominique Diserens: La question est devant l’autorité de conciliation et n’est pas tranchée.
«Avec l’autorité de conciliation, nous disposons d’un atout supplémentaire pour éviter ou diminuer fortement l’impact de la catastrophe annoncée.»
EDITO: Qu’espérez-vous au terme de cette procédure de conciliation?
Dominique Diserens: Dans l’immédiat, l’important est que l’autorité reconnaissant l’existence d’un conflit collectif de travail soit toujours saisie du cas. Les négociations sur la consultation de mesures alternatives au projet de supprimer la version papier du titre commencent. Si nous avons un blocage, nous pouvons faire intervenir l’autorité en tout temps. La procédure de conciliation devant l’autorité n’est par ailleurs pas finie. Les séances de négociations sur la consultation débutent ce jour et se terminent le 21 juin. Une audience est encore planifiée le 20 juin.
EDITO: Avez-vous un espoir pour l’avenir des employés menacés?
Dominique Diserens: Nous cherchons activement des solutions alternatives à la fermeture pure et simple de la version papier du Matin. Nous nous sommes adjoints deux avocats, Me Luc Recordon, ancien Conseiller aux États et Me Michel Chavanne, spécialiste du droit du travail. Nous avons donc renforcé nos moyens et nous les mettons tous en oeuvre. Avec l’autorité de conciliation, nous disposons d’un atout supplémentaire pour éviter ou diminuer fortement l’impact de la catastrophe annoncée.
Sylvain Bolt
Journaliste Web pour Edito.ch/fr. Diplômé de l'Académie du journalisme et des médias de l'Université de Neuchâtel.
Votre commentaire