La nouvelle société publicitaire commune de SSR-Ringier-Swisscom continue de diviser. Les éditeurs privés disent ne pas pouvoir consulter le contrat en question malgré leur droit. Par Loïc Delacour.
On le sait, l’alliance publicitaire entre la SSR, Ringier et Swisscom n’est pas du goût des éditeurs privés représentés par Médias Suisses. Le vice-président de l’association, Pietro Supino, également président de Tamedia, demandait il y a trois semaines l’arrêt du projet d’une coentreprise jugée néfaste pour la diversité du paysage médiatique. L’association des éditeurs est passé à l’étape suivante en déposant une plainte à titre préventif auprès du Tribunal fédéral administratif contre l’OFCOM, nous apprend le 24 heures dans son édition d’hier.
Médias Suisses reproche à l’office de ne pas le laisser consulter le dossier de cette fusion, soit plus concrètement le contrat signé par les trois entreprises. L’OFCOM ne désire pas confirmer cela du fait que «la procédure est en cours» et ajoute que que tout est mis en place pour que les entreprises consultées (soit les membres de Médias Suisses) puissent donner leur avis sur le projet de coentreprise en connaissance de cause».
De son côté, la SSR refuse de dévoiler le contrat car il «contient aussi des secrets professionnels dont il s’agit d’éviter la diffusion publique pour des raisons compréhensibles», explique au quotidien romand le porte-parole de la SSR Daniel Steiner.
La joint-venture a reçu le feu vert de la Commission de la concurrence, mais l’OFCOM l’empêche, pour l’instant, d’être active sur le marché. Une mesure provisionnelle court en effet jusqu’au 31 mars 2016 et elle pourrait être prolongée.
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